Le prix Santkin pour la recherche et rappeler l'utilité d'une approche humaine et multidisciplinaire de la maladie

Mercredi, 21 septembre, 2016

Journée Alzheimer 2016 - prix SantkinLe prix biennal Santkin couronne la recherche médicale ou psycho-sociale sur la maladie d’Alzheimer. En 2016 le prix concerne les aspects psychosociaux.

Ce mercredi 21 septembre, la Ministre de la santé a introduit la séance académique qui s’est déroulée à l’Hôtel de Ville de Bruxelles. Les membres du jury ont été désignés par l’Académie royale de Médecine de Belgique et la Koninklijke Academie voor Geneeskunde van België.

A cette occasion la Ministre a rappelé le soutien du Gouvernement francophone bruxellois aux associations qui viennent en aide aux patients et à leurs proches. Aides familiales, ateliers de psychomotricité relationnelle, art-thérapie, appel à la réminiscence lors de rencontres « cafés-souvenirs », groupes de parole pour les aidants proches ou encore séances d’ergothérapie à domicile, sont autant d’activités psychosociales organisées à l’attention des patients.

Particulièrement pour les patients pour lesquels le maintien à domicile reste possible, toutes ces aides et ces activités qui soutiennent le patient comme son entourage sont d’une importance cruciale.

Discours de Cécile Jodogne lors de la remise du Prix Santkin, journée Alzheimer 2016La Ministre a vivement remercié la Ligue Nationale Alzheimer pour les actions qui sont menées en ce sens de même que l’Académie royale de Médecine qui organise le prix Santkin qui permet de donner un éclairage sur les avancées de la recherche tant médicale que paramédicale. Les lauréats Yannick Vermeiren et Sarah Genon ont été chaleureusement félicités.

Les médicaments efficaces contre la maladie n’ont pas encore été trouvés, et parfois, pour les situations les plus avancées une médication importante peut entraîner des effets secondaires néfastes. Beaucoup observent aujourd’hui que les attitudes de compassion et un entourage particulièrement présent des soignants et des proches donne des résultats.

Dans ce contexte toutes les aides qui renforcent le maillage social et affectif autour du patient sont de première importance.

Cette maladie neurodégénérative qui survient principalement chez les plus âgés vient véritablement interroger notre société et notre capacité à vivre une vie plus longue qui soit digne et humaine pour chacun.

Portrait éclair des deux lauréats

Yannick Vermeiren

Né à Turnhout en 1985, il est fasciné par la biologie humaine depuis les humanités et développe durant son master un intérêt particulier pour les maladies neurodégénératives. En mai 2015 il devient docteur en sciences médicales, après 5 années de recherches.

Yannick Vermeiren a analysé le tissu cérébral, le sang et des échantillons de liquide cérébro-spinal d’un bon nombre de patients souffrant de différents types de démence. «Une telle recherche peut mener à la découverte de marqueurs biologiques de la maladie et à des troubles du comportement en cas de démence, ou peut accélérer le développement de nouveaux traitements pharmacologiques» déclare-t-il.

Sarah Genon

La lauréate a étudié la psychologie à la Vrije Universiteit van Brussel, ensuite à Liège où elle s’est orientée vers la recherche en psychologie et en particulier la psychologie clinique «la nécessité de mieux comprendre les mécanismes des troubles du comportement et de découvrir les perspectives d’actions possibles m’ont poussée à réaliser un doctorat en psychologie avec une approche de la neuropsychologie et d’imagerie cérébrale»

Sa thèse de doctorat : comprendre les troubles psycho-cognitifs et leurs corrélations cérébrales et  développer des moyens d’actions pour ces troubles. Pour cette thèse, elle étudié la relation entre le cerveau et le comportement.