La mise en place du Plan stratégique de Promotion de la santé 2018-2022, a permis l’organisation de l’appel à candidatures et la sélection des projets dès ce mois de janvier 2018.
Pour rappel ce dispositif a rendu opérationnel le cadre légal tracé par le décret Promotion de la santé, élaboré par la Ministre de la Santé Cécile Jodogne en collaboration avec le secteur.
Le service santé du SPFB (Service public francophone bruxellois) a reçu 87 dossiers de candidatures, dont 79 ont été validés selon une grille standardisée annexée à l’arrêté d’application du décret. En plus de la large concertation avec les acteurs du secteur qui est au cœur du processus, la Ministre a voulu que l’analyse des projets se fasse dans la rigueur et la transparence pour tous les intervenants.
35 opérateurs désignés pour 38 projets
Le graphique ci-dessous représente la répartition du budget selon les 3 types d’opérateurs (services d’accompagnement et de supports, acteurs de terrain, réseaux).
Environ un tiers du budget est consacré au financement des services (accompagnement et support), les deux tiers restants à celui des acteurs. Le financement des réseaux représente quant à lui 4% du budget alloué.
Les services d’accompagnement et de support sont désignés pour une période de 5 ans. Les acteurs de terrain et les réseaux seront quant à eux évalués après 3 ans, avec prolongation de 2 ans en cas d’évaluation positive.
Les priorités thématiques
Les thématiques les plus couvertes sont la prévention en matière d’usage de drogues, la prévention des infections sexuellement transmissibles et la promotion de la santé sexuelle. Signalons que plusieurs projets touchent différentes thématiques et adoptent des portes d’entrée multiples (par thématique, par milieu de vie, par stratégie).
Une approche globale pour une politique cohérente
Le Plan de promotion de la santé privilégie un croisement entre les approches thématiques et les actions transversales. Cette logique se retrouve dans le dispositif tel qu’il a été proposé par Cécile Jodogne et accepté par le Gouvernement francophone bruxellois. Certains services, acteurs et réseaux développeront en effet une expertise transversale (communication, formation, évaluation, genre, etc.) tandis que d’autres offriront un appui ou développeront des actions en lien avec une thématique clairement identifiée (drogues, IST, activité physique et alimentation, etc.).
L’un des enjeux dans la mise en œuvre de ce dispositif sera d’assurer une cohérence d’ensemble à partir de logiques différentes mais qui se veulent complémentaires.
Lors de la présentation du dispositif par l’Administration en Commission santé du Parlement francophone bruxellois le 21 mars 2018, la Ministre Cécile Jodogne a estimé que les décisions prises permettaient de confirmer l’expertise accumulée depuis de nombreuses années par la plupart des acteurs de promotion de la santé.
Les innovations
Il s’agit bien d’un nouveau dispositif doté d’une nouvelle architecture, définissant de nouvelles relations entre opérateurs et renouvelant les rapports entre l’expertise et le terrain.
En termes de contenu, la Ministre de la Santé a tenu à soutenir des innovations présentes dans le Plan et qui ont trouvé une réponse dans les candidatures reçues :
- une préoccupation transversale pour la santé des femmes et pour les inégalités de santé basées sur le genre, qui se retrouve dans différents projets, mais aussi et surtout dans la constitution d’un nouveau réseau porté par l’asbl Femmes et santé ;
- un soutien clair à la promotion de la santé en milieu carcéral ;
- en ce qui concerne les services, les expertises recherchées pour assurer le soutien nécessaire à la mise en œuvre du Plan ont toutes trouvé des candidats portant des dossiers de qualité.