Réponses aux interpellations parlementaires

Séance du: 22/01/2016
Question posée par M. Abdallah Kanfaoui et question jointe de M. André du Bus de Warnaffe

Bref aperçu de la réponse de Cécile Jodogne

[…] J'ai demandé que le Plan alcool soit remis à l'ordre du jour des discussions dans le cadre de la conférence interministérielle de la santé publique. En effet, on sait que la diminution des problématiques de santé liées à l'alcool ne peut avoir lieu que par une approche à différents niveaux. Les compétences santé, en matière de prévention et de soins, doivent évidemment être mobilisées et beaucoup d'actions sont déjà menées.

Mais ces efforts ne peuvent avoir du poids que s'ils sont accompagnés de mesures structurelles qui ne dépendent pas de la santé et qui modifient l'accès aux produits, en particulier pour les jeunes. On pense notamment à des mesures réglementant la vente à certaines heures - en particulier le soir - ou dans certains endroits stratégiques, comme les distributeurs automatiques ou les stations autoroutières. […]

Séance du: 22/01/2016
Question posée par Marc Loewenstein (DéFI)

Bref aperçu de la réponse de Cécile Jodogne

[…] En promotion de la santé, un programme de prévention des traumatismes existe, mais il cible les publics définis comme vulnérables sur la base de données épidémiologiques. Il s'agit des enfants, des élèves et des personnes âgées. Les personnes âgées qui pratiquent le sport dans les salles de fitness pourraient être touchées par cette campagne. […]

[…] Dans le cadre de la mise en œuvre du décret relatif à la promotion de la santé auquel j'ai fait référence dans presque toutes mes réponses aujourd'hui, nous allons développer des programmes spécifiques sur l'importance de l'exercice physique. […]

Séance du: 22/01/2016
Question posée par Mr Jacques Brotchi

Bref aperçu de la réponse de Cécile Jodogne

[…] Je souhaite donc faire du dépistage délocalisé et, dans la mesure du possible, démédicalisé, une priorité. Cet axe est tout à fait complémentaire aux actions de prévention et de réduction des risques qui sont en cours.

Il s'agit de permettre à des acteurs de prévention non médicaux d'offrir un dépistage dans des lieux et à des heures différentes que ceux que proposent les structures classiques. Le test rapide d'orientation diagnostique (TROD) constitue un outil adéquat pour ce type d'initiatives.

Il va sans dire que des critères stricts doivent être établis afin de garantir la qualité de ces dispositifs, notamment en termes de formation des personnes qui réalisent le dépistage. L'orientation vers les structures de soins en cas de dépistage positif est également cruciale et une bonne collaboration entre les structures associatives et les centres de prise en charge est donc indispensable.
À la fin de l'année 2015, j'ai rencontré à ce sujet plusieurs organismes actifs dans le domaine de la prévention et je leur ai fait part de mes intentions. Je leur ai demandé de me remettre un projet ainsi qu'une proposition de budget. Tout cela est actuellement analysé par mon cabinet. […]

Séance du: 21/01/2016
Question posée par Mr Julien Uyttendaele

Bref aperçu de la réponse de Cécile Jodogne

Je commencerai par répéter ce que j'ai déjà eu l'occasion de dire. Ni le gouvernement ni moi-même ne sommes insensibles à la situation de la Palestine. Cependant, dans la mesure où les questions que vous me posez regardent les aspects économiques, c'est sur ce point que je vais répondre, du moins dans le cadre de mes compétences. […]

[…] La plupart des contacts "business to business" (B2B) noués avec une dizaine d'entreprises palestiniennes l'ont été à Ramallah, au siège de l'Association des entreprises palestiniennes dans les TIC (PITA). Certaines d'entre elles entretiennent des relations commerciales étroites avec de grandes multinationales du secteur. Les responsables de ce cluster, ainsi que plusieurs entrepreneurs locaux, ont fortement insisté sur l'intérêt de ce type de missions, non seulement pour les affaires mais aussi pour leur visibilité et leur crédibilité internationale. Chaque entreprise palestinienne a eu l'occasion d'effectuer une présentation commerciale aux entreprises belges. […]

[…] Concernant la récurrence des missions, trois missions économiques ont été menées en Israël en 2010, 2013 et 2015. Il est logique que des marchés pertinents pour nos entreprises fassent l'objet d'une attention régulière. C'est ainsi le cas de la Chine, des États-Unis ou du Maroc, qui ont fait l'objet de missions tous les ans depuis 2010. D'autres missions "récurrentes", comme vous dites, ont également lieu au Liban, au Congo et dans d'autres pays. […]

Séance du: 19/01/2016
Question posée par Mr Paul Delva

Bref aperçu de la réponse de Cécile Jodogne

[…] Pour 2015, 19.840 euros ont été facturés aux communes extérieures à Bruxelles pour les interventions des services d'incendie, mais ce montant ne comprend pas les interventions réalisées après le 15 novembre, puisque leurs rapports n'ont pas encore été traités. […]

[…] En outre, en 2015, les ambulances ont effectué 3.298 sorties en dehors de la Région bruxelloise. Ces sorties sont facturées au kilomètre, à la différence de celles réalisées en Région bruxelloise où un montant forfaitaire de 61,63 euros est demandé. […]

Séance du: 19/01/2016
Question posée par Mr Vincent De Wolf

Bref aperçu de la réponse de Cécile Jodogne

[…] Plus concrètement, plusieurs dispositions ont été prises, qu'il serait trop long de détailler précisément. Je mentionnerai ici seulement les principales :

  • des adaptations de l'effectif de garde (pompiers, sous-officiers, officiers). À titre d'exemple, au niveau 4 d'alerte, 20 sapeurs-pompiers et sous-officiers supplémentaires sont prévus et la procédure de rappel du personnel opérationnel est évidemment activée ;
  • des dispositions opérationnelles pour les ambulances et la présence au poste de distribution des pompiers. Tous les véhicules des pompiers, même ceux de réserve, ont été équipés et sont prêts à sortir en cas de nécessité. Les ambulances généralement "de réserve" deviennent des ambulances classiques, qui participent aux tournantes. Au total, cela représente une trentaine de véhicules disponibles. Au dispatching, deux sous-officiers supplémentaires sont prévus afin de soutenir les dispatchers dans leur travail ;
  • des dispositions pour le centre d'appel 100-112 : renfort en personnel, procédure en cas d'évacuation de la centrale et transfert des appels vers une autre caserne ;
  • des dispositions concernant les véhicules de réserve : des ambulances et autopompes supplémentaires ont été achetées et équipées ;
  • des dispositions particulières visant la sécurité des casernes et du personnel ;
  • des dispositions en cas d'évacuation des casernes et des postes avancés. […]

[…] Toutes ces procédures sont déjà en place. On n'a pas attendu le niveau 3 ou 4 pour les créer. M. Van den Driessche, la question des liaisons entre les cinq disciplines prévues dans un plan catastrophe - communication entre les services médicaux, la Croix-Rouge, les hôpitaux, la police, les services sociosanitaires... - est bel et bien réglée. Il ne faut donc rien inventer, y compris dans un contexte de niveau 3 ou 4.  […]

[…] Je peux vous assurer par contre que le Siamu est à même de faire face à des situations de crise de grande ampleur. Il s'est préparé, avec le professionnalisme qui lui est reconnu, à protéger et à secourir la population bruxelloise, et à soutenir les autres Régions si cela se révélait nécessaire. […]

Séance du: 08/01/2016
Question posée par M. Alain Maron et M. Julien Uyttendaele

Bref aperçu de la réponse de Cécile Jodogne

[…] Il s'agit d'une question controversée, comme le montre également l'intervention de M. Van Goidsenhoven. Des considérations morales et idéologiques se mêlent bien souvent aux stricts enjeux de santé publique, même si les positions sont plus ouvertes à Bruxelles. C'est également le cas par exemple à Gand ou à Charleroi, où la question des salles de consommation à moindre risque se pose également. […]

[…] Une fois faite cette démonstration des gains sanitaires et sociaux, une approche pragmatique doit guider la décision politique. À cet égard, des études et des expériences menées dans divers pays européens montrent notamment que ces dispositifs permettent de réduire significativement les risques d'overdose, d'améliorer l'état de santé des usagers, de remettre ceux-ci en contact avec des services de santé, mais aussi de diminuer les nuisances sociales liées à la consommation dite « de rue ». Vous aurez compris que je suis plutôt ouverte à ce type de politique pour répondre à la problématique de la consommation de drogues. […]

[…] Un groupe de travail composé des différents cabinets concernés a été constitué et se réunira une première fois dans les prochaines semaines. Il a pour mandat - je cite la décision de la CIM : « d'examiner la faisabilité et la conditionnalité pour la mise en œuvre de salles d'injection en Belgique, avec une attention particulière pour les besoins et les aspects juridiques, organisationnels et budgétaires ». […]

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* UNGASS 2016 : The United Nations General Assembly Special Session on drugs in 2016