Commerce extérieur et investissements

Interpellations parlementaires et réponses dans le domaine du commerce extérieur et des investissements.

Le nombre d'entreprises britanniques venant s'installer à Bruxelles suite au Brexit

Jeudi, 28 mars, 2019
Question posée par: 
M. Johan Van den Driessche

Par ailleurs, Bruxelles n’a jamais eu la prétention d’être un centre financier à la hauteur de Paris ou Francfort. Elle n’a pas non plus les atouts déterminants que sont la proximité culturelle, dont dispose Dublin, ou le régime fiscal du Luxembourg, particulièrement favorable au secteur financier.

Il n’est donc pas étonnant que ces villes apparaissent devant Bruxelles. Signalons néanmoins qu’en ce qui concerne le secteur des assurances, vers lequel nous avons concentré nos efforts de promotion, Bruxelles attire autant d’entreprises que Paris (9%), et se place ainsi en 3ième position derrière Dublin et Luxembourg.

Enfin, le fait que Bruxelles est la capitale de l’Union européenne - normalement un de nos arguments clé pour attirer des investisseurs étrangers - ne joue pas en notre faveur vis-à-vis des britanniques qui se méfient de l’UE.

En parallèle, j’ai initié avec Bruxelles invest & Export la mise en place de séminaires à Londres adressés aux entreprises (britanniques et étrangères) basées au Royaume-Uni et souhaitant un accès facile au  marché unique européen de 500 million de consommateurs.

En complément de ces séminaires, nous avons abordé le Brexit lors des missions organisées dans d’autres pays traditionnellement investisseurs au Royaume-Uni (tels que les Etats-Unis, la Chine, le Japon, l’Inde, la Corée du Sud). L’objectif étant d’inciter les grands acteurs économiques à (re)diriger leurs projets d’investissements au sein de l’Union européenne vers Bruxelles.

[...] A l'approche de l'échéance du Brexit, nous avons lancé la campagne de communication [...].  Elle a démarré en septembre dernier et vise en effet les trois secteurs que sont la pharmacie, la finance et l'assurance, ainsi que l'audiovisuel. [...]

Nous avons pu établir qu'au cours des deux ans et demi séparant la date du référendum, à savoir le 23 juin 2016 et le 31 janvier dernier, 95 entreprises à capitaux britanniques ont été créées à Bruxelles. [...]

Je vais vous citer un chiffre acté dans la base de données Bel-first : ce ne sont pas 9, mais 95 entreprises britanniques qui se sont installées à Bruxelles ces deux dernières années. Ces entreprises ne sont pas reprises dans le chiffre et les études que vous avez cités.

Le soutien au secteur du jeu vidéo dans le cadre de la Gamescom de Cologne

Jeudi, 31 janvier, 2019
Question posée par: 
M. Gaëtan Van Goidsenhoven

Cinq entreprises bruxelloises, encadrées par l'Agence bruxelloise pour l'accompagnement de l'entreprise (hub.brussels) et le screen.brussels cluster, ont participé à la Gamescom 2018. [...]

Ces cinq entreprises ont fait bonne impression auprès du public de la Gamescom, chacune dans son secteur d'activité. Les trois entreprises de services ont pu approcher un marché qui n'est pas leur marché cible ou renforcer leur position sur ce marché. [...]

Globalement, les retours pour ces entreprises de services étaient excellents et ont donné lieu à plusieurs discussions pouvant déboucher sur des contrats.

Les développeurs de jeux étant peu nombrenux en Région bruxelloise, ceux-ci demandent notamment de pouvoir se rencontrer régulèrement et d'échanger. C'est la raison pour laquelle la Région soutient, depuis 2016. [...]

Les aides organiques à l'expansion économique ne visent pas particulièrement le secteur des jeux vidéo, mais ce dernier peut y faire appel. [...]

[...] Le soutien de la Région se concrétise également par l'accompagnement des entreprises assuré par hub.brussels et, spécialement pour le secteur des jeux vidéo, par screen.brussels cluster, lequel accompagne actuellement six entreprises actives dans les jeux vidéo. 

[...] Enfin, le Plan NextTech.brussels, peut avoir un impact dans ce secteur à travers le soutien apporté aux entreprises actives dans la réalité virtuelle et augmentée. [...] 

La mission belge au salon Gamescon est une autre initiative que nous préconisons au niveau international. Il s'agit de la plus grande foire de jeux vidéo en Europe. [...]

 

  

 

Les répercussions sur la Région bruxelloise d'un "no deal" entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne

Jeudi, 31 janvier, 2019
Question posée par: 
Mme Isabelle Emmery

En 2017, d'après les chiffres émanant de la Banque nationale de Belgique (BNB), la Région de Bruxelles-Capitale représenterait 3,12% des exportations belges de biens vers le Royaume-Uni. [...]

La majeur partie, soit 66%, de ces exportations de biens vers le Rayaume-Uni est constituée d'exportations de véhicules. [...] En 2017, le Royaume-Uni était le quatrième pays de destination des exportations belges de services. [...]

En ce qui concerne la répartition sectorielle des pertes d'emploi et en valeur ajoutée liées au Brexit, ce sont les services financiers, administratifs, de conseil aux entreprises, ainsi que le commerce de gros et de détail, qui seraient en effet les plus affectés en Région bruxelloise, comme l'évoquait M. Delva.

L'étude de l'IWEPS est plus pessimiste et évoque un total de 5.791 postes de travail menacés à Bruxelles. C'est le secteur des transports qui serait le plus affecté par la sortie du Royaume-Uni du marché unique européen.

Des entreprises britanniques choissisent déjà de se relocaliser en Région bruxelloise afin de continuer à bénéficier de l'accès au marché unique.

Nous y travaillons, notamment au travers de la campagne de promotion ciblée lancée par la Région à Londres, ainsi que j'ai eu l'occasion de vous l'expliquer. Plusieurs actions sont donc menées dans le but d'attirer des enteprises à Bruxelles.

En conseil des ministres, j'ai donc demandé à tous mes collègues de requérir, de la part des services organismes dont il ont la charge, un inventaire des conséquences potentielles d'un Brexit sans accord, ainsi qu'une liste des mesures à prendre et à pour s'y préparer.

J'en profite pour préciser que ce Brexit Impact Scan a bien été concerté avec les trois Région dans le cadre du groupe de haut niveau présidé par le baron Paul Buysse, en présence du ministre fédéral de l'Economie, Kris Peeters, qui a présenté ce scan à la presse.

De son côté, hub.brussels accompagne 651 entreprises dans le cadre de l'exportation de biens ou de services au Royaume-Uni. [...]

Nous ne pouvons que continuer, par les différents moyens exposés, à sensibiliser les entreprises à se préparer. [...]

[...] Une campagne à Londres a démarré au mois de décembre, avec trois séminaires dans des secteurs spécifiques, ainsi qu'une action à Bruxelles au mois d'avril dans les secteurs particulièrement touchés par le "passeport européen", à savoir les secteurs financier, de l'audioviseul et des sciences de la vie.

S'établir en Europe est obligatoire pour obtenir une série d'accès dans ces trois secteurs. Ceux-ci seraient particulièrement touchés par le Brexit. Je parle surtout des entreprises basées en Grande-Bretagne et des secteurs auxquels l'écosystème bruxellois peut apporter une plus-value importante.

Ces trois secteurs ont donc été ciblés pour nos actions visant à attirer des compagnies britanniques et étrangères établies aujourd'hui sur le sol britannique.

Au niveau du gouvernement fédéral, très conscient de la situation, toutes les énergies sont mobilisées pour faire face au pire du mieux que nous le pourrons. [...] 

 

 

 

 

 

 

Une campagne visant à attirer les entreprises londoniennes

Jeudi, 25 octobre, 2018
Question posée par: 
M. Paul Delva

[...] La campagne de communication durera cinq mois. [...]

Un séminaire pour le secteur des assurances et des finances sera organisé à Londres le 4 décembre. Il sera suivi d'un séminaire pour le secteur audiovisuel le 13 février et d'un autre pour le secteur des sciences du vivant fin mars. Enfin, un évènement de réseau sera organisé pour les trois secteurs à Bruxelles fin avril. Le budget de la camapgne s'élève à 400.000 euros.

Ces trois secteurs ont été retenus en raison de leurs caractéristiques communes, puisqu'ils relèvent tous trois de réglementation européennes importantes, et parce qu'ils exercent à partir du Royaume-Uni des activités orientées vers d'autres marchés européens. Enfin, ce sont des secteurs dans lesquels Bruxelles présente des avantages concurrentiels.

Le Brexit les contraint à déplacer une partie de leurs activités vers l'Union européenne pour continuer à toucher le marché européens.

C'est également valable pour le secteur financier et celui des auusrances, que le Brexit privera de leur passeport financier, qui leur permet de vendre leurs produits et services au sein de l'Espace économique européen.

La Belgique est bien placée pour les accueillir, grâce à sa proximité géographique et à un régulateur très pragmatique, l'Autorité des services des marchés financiers (Financial Services and Markets Authority - FSMA).

La campagne vise avant tout les entreprises dont la venue présente le plus grand intérêt économique potentiel pour la Région bruxelloise. [...]

 

La position du gouvernement à l'égard de la mission économique au Maroc prévue en novembre 2018

Vendredi, 6 juillet, 2018
Question posée par: 
M. Youssef Handichi

Il s'agit de l'une de deux missions économiques princières organisées annuellement par l'Etat fédéral, les trois Régions et le Palais royal. [...]

[...] Une présence ministérielle bruxelloise est indispensable pour soutenir les entreprises bruxelloises participantes. [...] 

[...] Les missions économiques ont pour objet de stimuler les échanges au profit des économies des deux pays. [...]

[...] Je suis convaincue que le commerce est une des manières de faire avancer la situation. [...] 

En tout cas, je peux déjà vous confirmer un point : la tenue d'un séminaire "Business and Human Rights" qui se déroulera à Rabat. Ce séminaire aura pour but de sensibilser les entreprisess belges et marocaines aux questions de droits de l'homme et de développement durable et de les inciter à en tenir compte dans la conduite de leurs affaires. 

L'impact des politiques protectionnistes américaines sur l'économie bruxelloise

Jeudi, 25 octobre, 2018
Question posée par: 
Mme Isabelle Emmery

[...] Les mesures protectionnistes américaines ont peu d'impact sur l'économie de la Région bruxelloise.

[...] Les États-Unis ne représentaient que 3% des exportations de biens de la Région en 2017. [...]

[...] Le secteur particulièrement visé jusqu'ici, à savoir celui des métaux, qui regroupe notamment l'acier et l'aluminium, ne représente que 5,5% des exportations bruxelloises vers ce pays. [...]

[...] Les mesures américaines visant à réduire les importations de voitures européennes pourraient en effet avoir un effet négatif sur les ventes de véhicules électriques, que la principale usine de la Région commencera à produire dans les semaines qui viennent.

[...] Les secteurs chimiques et pharmaceutiques occupent une place particulièrement importante dans nos exportations vers les États-Unis, à savoir 166 millions d'euros ou 73,45%. [...] Nous devrons donc rester attentifs aux éventuelles mesures protectionnistes que prendrait l'un de nos partenaires commerciaux. [...] 

De manière plus générale, cela nous rappelle qu'il faudra rester attentif aux conséquences indirectes de la mise en place d'éventuelles nouvelles mesures protectionnistes par l'administration américaine, notamment en ce qui concerne l'inflation et la croissance du commerce mondial dans son ensemble : les impacts collatéraux d'éventuelles mesures de rétorsion, l'influence sur les taux d'intérêt, etc.

La position du Gouvernement à l'égard de la mission économique au Maroc prévue en novembre 2018

Vendredi, 6 juillet, 2018
Question posée par: 
M. Youssef Handichi

Il s'agit de l'une des deux missions économiques princières organisées annuellement par l'État fédéral, les trois Régions et le Palais royal. [...]

J'accompagne toujours les missions économiques princières : une présence ministérielle bruxelloise est indispensable pour soutenir les entreprises bruxelloises participantes et pour promouvoir la Région à côté des ministres wallons, flamands et fédéraux.

[...] Les missions économiques ont pour objet de stimuler les échanges au profit des économies des deux pays. [...]

[...] Je suis convaincue que le commerce est une des manières de faire avancer la situation. [...]

 

 

Les missions économiques en Israël et en Palestine

Jeudi, 7 décembre, 2017
Question posée par: 
M. Julien Uyttendaele

BIE propose aux entreprises une mission en Israël et dans les territoires palestiniens - ces missions combinent toujours les deux destinations - pratiquement chaque année, cela pour plusieurs raisons : notre attaché économique et commercial à Tel-Aviv est très actif sur les deux marchés, israélien et palestinien. [...]

Il y a aussi l'importance économique non négligeable du marché israélien. En effet, en termes d'échanges commerciaux, selon les chiffres de 2016, Israël est le huitième client et le huitième fournisseur de la Région de Bruxelles-Capitale hors Europe. Selon ces mêmes données, la Palestine en est, quant à elle, le 168e client et le 151e fournisseur de notre Région.

Dans le cas d'Israël, il s'agit également de violations des droits fondamentaux, dirigées vers les populations palestiniennes.

La mission qui prend fin aujourd'hui était commerciale et ne revêtait donc aucun caractère officiel. Je ne sais pas ce que vous entendez par la notion de "diplomatie économique", mais nous n'étions selon moi pas dans ce cadre-là. En effet, le programme ne prévoyait aucune rencontre avec des officiels israéliens. Il était seulement question de la rencontre d'entreprises et, si je ne m'abuse, d'une visite.

Pour ma part, je reste convaincue que c'est plutôt une présence politique qui pourrait donner l'impression de soutenir la politique du gouvernement israélien.

Nonobstant le fait qu'Israël soit le premier client de la Région de Bruxelles-Capitale dans la zone Moyen-Orient/Afrique du Nord (MENA), si nous devions rompre nos relations commerciales avec ce pays en vertu du critère du respect des droits humains, nous devrions en faire de même avec d'autres pays de la région où la situation des droits de l'homme est tout aussi problématique. Je pourrais citer l'Algérie, l'Égypte ou le Maroc. Je vous laisse tirer les conclusions.

 

La migration vers Bruxelles de deux services de paiement après le Brexit

Jeudi, 22 juin, 2017
Question posée par: 
M.Paul Delva

Pour le moment, ces contacts se limitent à la récolte d'informations par les sociétés concernées, informations qui doivent leur permettre de prendre leur décision en connaissance de cause. Il est impossible d'anticiper leur décision et prématuré d'estimer le nombre d'emplois concernés.

[...] Nous continuons en collaboration avec la BNB notamment, à tenter d'attirer d’autres acteurs du secteur financier établis à Londres.

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