Ces 2 et 3 juin a eu lieu la première édition du Publica, le salon des décideurs publics. Tous les professionnels concernés par la commande publique ont pu se retrouver autour d'une série de thématiques abordées à travers des exemples concrets, lors de séminaires.
Invitée à organiser un séminaire dans le cadre de la thématique "services aux citoyens", la Secrétaire d'Etat Cécile Jodogne a choisi d'aborder les nouvelles formes d'initiatives citoyennes à l'ère du numérique et les collaborations possibles avec les services publics. Et pour concrétiser plus encore le propos, elle a axé son intervention sur l'exemple des collaborations citoyennes avec les services de secours.
Elle était accompagnée des porteurs de projet du Hackathon First Aid & Emergency et des responsables du Siamu afin de faire part de cette initiative remarquable de la plateforme de co-working MolenGeek et du Siamu de Bruxelles.
Initiatives citoyennes... et dynamiques citoyennes à l'ère du numérique
Afin de mieux comprendre en quoi ce type d'initiative est novatrice, une typologie des actions citoyennes à l'œuvre dans notre société a été proposée. On connaissait jusqu’à présent deux types d’initiatives citoyennes : les initiatives locales (comités de quartier, comités d’habitants participant à la vie politique, associative, ...locale) et les initiatives thématiques, collaboratives et favorisées par les applications numériques (exemple le G1000, l'Aula Magna ou encore la mobilisation citoyenne lors de la crise des réfugiés de l'automne dernier).
Vers une dynamique citoyenne partenaire des services publics
Et si dans ce domaine des applications collaboratives, les citoyens utilisateurs devenaient des citoyens contributeurs aux solutions ? Ce pas supplémentaire, les invités de la Secrétaire d'Etat l'ont accompli.
Leur initiative issue du monde des développeurs d'applications. Comme les utilisateurs des réseaux, ils travaillent dans une logique de contribution et de partage pour élaborer des solutions, rapidement.
Les directeurs de MolenGeek, ont présenté leur initiative. Elle est née à la suite des attentats du 22 mars et avec la prise de conscience par les jeunes développeurs de MolenGeek du travail remarquable des services de secours. Leur savoir-faire de développeur, ils ont voulu le mettre au service du Siamu pour proposer des applications qui peuvent être complémentaires aux outils habituels de la centrale d'appel.
Aussi, l'utilisation des smartphones se généralisant, l'utilisation des applications et des réseaux sociaux est un réflexe qui prend de plus en plus le dessus, avant l'appel téléphonique, pour signaler un accident, alerter d'une catastrophe.
Les responsables du Siamu ont quant à eux évoqué l'accueil qui a pu être fait de la démarche des développeurs et les modalités de leur participation, le suivi des réunions, les séances d'informations auxquelles ils ont participé.
L'application 112help
Les développeurs ont travaillé tout un WE sur des challenges qui avaient été formulés avec le Siamu. Trois applications ont été développées. L'une d'elle a été proposée par le coordinateur pour l'application 112help. Celle-ci est une application web d'appel en cas d'urgence, avec plusieurs niveaux dans la précision de la nature de l'accident et plusieurs possibilités d'interaction avec les services d'aide.
Pourquoi l'initiative de MolenGeek est exemplaire
Ici les porteurs de projets se sont tournés directement vers le service public, avec la volonté d'établir un véritable partenariat. Les besoins du Siamu ont été mis en corrélation avec l'élan citoyen. La créativité des concepteurs, designers et développeurs ont permis la mise en place de solutions utiles.
Perspectives
Les responsables du Siamu ont fait part de leur perception et ont confirmé que travail accompli lors du Hackathon ne restera pas sans suite. Les développeurs de MolenGeek ont déjà présenté leurs applications en interne. Cette première réunion de travail fut riche en suggestions et en réflexions. Les contraintes organisationnelles, techniques et juridiques ont été aussi été abordées. N'oublions pas que les applications produites sont des prototypes.