77 entreprises belges ont pris part, du 10 au 14 avril, à une mission économique trirégionale qui les mena dans les villes de Casablanca, Rabat et Tanger. Le secteur de la construction et la coopération économique Sud-Nord-Sud furent mis en avant lors de ce déplacement présidé par la Secrétaire d’Etat bruxelloise en charge du Commerce extérieur, Cécile Jodogne.
Le Maroc, une porte d’entrée pour les investissements vers l’Afrique subsaharienne
Partenaire commercial historique de la Belgique, ce marché de plus de 30 millions d'habitants est une des économies les plus stables du Maghreb. Grâce aux nombreux accords de libre-échange signés avec des pays africains, le Maroc est une porte d’entrée vers un marché de plus d'un milliard de consommateurs.
«Le Maroc a l’avantage d’offrir à la fois stabilité politique et financière. Les autorités du pays mènent une politique volontariste de développement, qui est visible notamment dans la création de nouvelles infrastructures et le développement immobilier, à Tanger dans la zone du port, ou à Casablanca où de nouveaux quartiers d’affaire sortent de terre près de la Marina. L’énorme succès de cette mission, à laquelle participeront 77 entreprises, le prouve : le Maroc est un pays à haut potentiel qui offre un environnement stimulant, aussi bien en termes d'incitations financières, qu'en termes d'infrastructures d'accueil grâce à la mise en place de zones d’activités spécifiques.» explique Cécile Jodogne.
Focus sur la construction au Maroc
Si les participants sont issus d’horizons divers, c’est celui de la construction qui est le mieux représenté dans la délégation bruxelloise. Le programme a d’ailleurs été élaboré pour maximiser les résultats dans ce secteur d’activité : en plus des très nombreux rendez-vous B2B, des entrevues avec les autorités régionales et avec le Ministre de l’Habitat sont prévues. A Tanger, un séminaire portera sur le "Savoir-faire belge et opportunités à Tanger dans le secteur de la construction".
Les bureaux d’architectes, bureaux d’études, etc. ont de grandes opportunités de débouchés au Maroc, particulièrement dans le renouvelable et la construction verte, tandis que les entreprises de construction s’intéressent aux gros ouvrages : nouvelles routes, agrandissement de zone portuaire, construction de nouveaux quartiers, etc.
Accélération des relations économiques et développement d’une trilatérale économique Sud-Nord-Sud
Un protocole d’accord entre Bruxelles Invest & Export (BIE) et Maroc Export - l’agence nationale marocaine en charge de la promotion des exportations - sera officialisé à Rabat en présence du Ministre marocain du Commerce extérieur et de la Secrétaire d’Etat Cécile Jodogne. Cette signature permettra de renforcer les synergies entre les deux institutions et facilitera, entre autres, l’échange d’informations et la mise en relation entre entreprises des deux pays.
A Casablanca, Cécile Jodogne rencontrera des représentants de Maroc Export et de chambres de commerce africaines pour discuter de la mise en œuvre d’une trilatérale économique entre la Belgique, le Maroc et le reste de l’Afrique. Cette approche trilatérale faciliterait la réalisation de projets belgo-marocains en Afrique en se basant sur les synergies entre acteurs marocains et belges – par exemple complémentarité en savoir-faire, possibilités de co-financement en vue de diluer les risques en matière d’investissement, etc. – tout en facilitant le commerce Sud-Nord-Sud.
Relations commerciales avec le Maroc
Grâce à sa stabilité, le Maroc bénéficie d’une grande sécurité juridique et d’énormes sources de financement. Le royaume a connu une croissance moyenne de 4,6% par an sur la période 2009-2014. Les réformes entreprises pour moderniser le pays ces dernières années commencent à porter leurs fruits: l’économie s’est tertiarisée et s’est ouverte aux investissements étrangers. Les exportations belges à destination du Maroc sont d’ailleurs en augmentation constante, elles ont progressé de 2,1% entre 2013 et 2014.
La majorité des entreprises participantes sont déjà actives dans le royaume, preuve que les relations économiques entre les deux pays sont solides et déjà bien établies. Le Maroc est une destination incontournable du plan d’action de Bruxelles Invest & Export : il se retrouve chaque année à l’agenda et attire systématiquement entre 20 et 30 participants bruxellois. Pour les grandes entreprises comme pour les PME, cette mission offrira un accès privilégié aux plus hautes autorités de l’Etat, étape nécessaire à la participation aux grands projets publics de développement.