La santé mentale, on en parle souvent avec réticence. Pourtant, on évalue la proportion de personnes souffrant de problèmes de santé mentale à une personne sur cinq, voire une personne sur quatre. Il n’est donc pas étonnant de faire face à une saturation des services de santé mentale.
De plus, les besoins sont complexes et transversaux et peuvent autant concerner la santé mentale que la toxicomanie ou les ruptures sociales et familiales.
Le dépistage précoce et l’accompagnement par des professionnels, si nécessaire, doivent être une priorité politique. En tant que ministre de la Santé, j’ai souhaité axer la politique en santé mentale sur un soutien aux équipes infanto-juvénile des services. Aujourd’hui, plus de 70 % des services de santé mentale agréés par la COCOF disposent d’une équipe enfants-adolescents subventionnée, composée de pédopsychiatre, psychologue, intervenants sociaux et également de psychomotricien(ne) et/ou de logopède.
C’est le cas d’Imago, le centre Psychothérapeutique de jour à destination des jeunes adultes entre 18 et 30 ans. Ce lieu de soin et de réhabilitation est une structure intermédiaire entre une hospitalisation et un traitement psychothérapeutique. Il fête aujourd’hui ses dix ans.
Afin de répondre aux besoins complexes et transversaux, Imago développe un dispositif thérapeutique groupal et individuel. Son équipe pluridisciplinaire composée de psychiatres, d’ergothérapeutes, de kinésithérapeutes, d’assistants sociaux, de psychologues, d’éducateurs et d’artistes propose des outils thérapeutiques tels que la médiation artistique, sportive et culturelle, le groupe de parole, le psychodrame et l’accompagnement individuel.
Pour lutter contre les difficultés existentielles, relationnelles et de comportements, Imago collabore étroitement avec le réseau des soignants du patient (médecin généraliste, psychiatre, psychothérapeute, hôpital, service de santé mentale, etc.). L’objectif ? Une prise en charge visant un retour le plus rapide possible à la vie ordinaire et à la citoyenneté.