La plus grande ferme aquaponique urbaine d’Europe est à Bruxelles !

Jeudi, 6 septembre, 2018

BIGH, Ferme urbaine aquaponiqueVous en avez peut-être entendu parler: le premier site de production de BIGH (Building Integrated GreenHouses) s’est installé au Foodmet à l’Abattoir d’Anderlecht!  Ce projet est innovant et unique. En effet, sur un seul et même toit de plus de 4000m2, la Ferme Abattoir a développé une activité de pisciculture et produit dans le même temps des fruits, des légumes et des herbes de manière totalement naturelle, sans aucun agent chimique. Il s’agit aujourd’hui de la plus grande ferme aquaponique d’Europe, et peut-être même du monde. Une occasion unique pour la secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Cécile Jodogne de rendre visite à ses concepteurs, qui rêvent déjà de s’étendre en France, au Luxembourg, en Italie et au Royaume Uni.

Des ambitions internationales

Si la Ferme Abattoir est le premier projet d’envergure, il ne sera pas le dernier. « BIGH a l’ambition de créer un réseau de fermes au cœur des grandes villes européennes », a expliqué Steven Beckers. Grâce à ces projets nous pourrons optimiser au maximum les bâtiments et leur valeur immobilière tout en rendant la ville ultra productive.

La Région veut aider cette entreprise à se développer à l’international. « Nous analysons actuellement les projets que nous pourrions mener ensemble pour faire des ponts avec les pays européens », explique la secrétaire d’Etat Cécile Jodogne. 

Les fermes d’agriculture urbaine ont un impact positif à tous les niveaux : énergie, eau, qualité de l’air, biodiversité, ressources en matériaux tout en créant de l’emploi et de l’insertion. Il convient de soutenir ces projets innovants et positifs. C’est pourquoi la Région a déjà investi 500.000 euros dans le projet via Finance.brussels/ groupe SIRB.

BIGH, ferme urbaine aquaponiqueAqua…quoi?

Qu’est-ce que concrètement l’aquaponie ? «Il s’agit de la combinaison de la culture hydrologique (culture hors sol, alimentée en nutriments par l’eau) et de l’aquaculture ou pisciculture », a expliqué Steven Beckers, architecte et fondateur de BIGH lors de la visite ministérielle. « Dans les fermes aquaponiques, un filtre biologique purifie l’eau des poissons et les micro-organismes du bio-filtre transforment ce qui est produit par les poissons en engrais pour les plantes », a-t-il avancé.

L’avantage de cet écosystème naturel de filtration et de fertilisation est la qualité des produits qui en découlent. Aucun antibiotique ou pesticide n’est utilisé ! Ce mode de fonctionnement permet aussi d’énormes économies d’eau. Qui plus est, des méthodes de pollinisation biologiques (via les bourdons) et de lutte biologique sont utilisées dans les serres pour prévenir et gérer les maladies potentielles.

Economie circulaire et circuits courts

Pour Cécile Jodogne, cette nouvelle forme d’agriculture urbaine permet d’instaurer des circuits courts qui peuvent apporter aux habitants de la ville de la nourriture biologique, en évitant les transports et en rapprochant producteur et consommateur. Que du positif donc ! Fin juillet de cette année, la Région bruxelloise a mis en valeur cet atout lors de la Foire de Libramont. « En soutenant les projets d’agriculture urbaine, nous misons sur les objectifs ambitieux de la Stratégie Good Food de production locale de 30% pour nos fruits et légumes d’ici 2035 », explique Cécile Jodogne.

BIGH est un exemple d’agriculture urbaine mais aussi une démonstration exemplaire d’économie circulaire, dont la production alimentaire saine, transparente, de qualité et locale est adaptée à l’environnement urbain.

A noter que le projet BIGH est positif en termes d’emploi. La ferme travaille en effet avec un personnel hautement qualifié, mais aussi des emplois issus de l’économie sociale. Elle organise en outre des stages et des formations professionnelles et offre de l’emploi à des personnes en situation de handicap.