Priorités en santé mentale

30/04/2019

Priorités en santé mentaleLa santé mentale on en parle souvent avec réticence, ou malaise vis-à-vis de ces «autres», celles et ceux que l’on désigne comme «fous» ou «malades mentaux» du fait de comportements inadaptés, étranges et rarement dangereux.

20 à 25% de la population…

Notre capacité à «être présents au monde» et à répondre à ses exigences tout en respectant les codes qui régissent nos rapports sociaux complexes et parfois oppressants est de plus en plus mise à l’épreuve. Des souffrances, voire des pathologies peuvent apparaître et nous concerner de manière permanente, ou circonstanciées à la suite d’un accident de parcours ou des conditions de vie particulièrement stressantes.

Les études évaluent même à 20 ou 25% de notre population la proportion de personnes souffrant de problèmes de santé mentale. C’est considérable.

Des services sollicités, aussi dans l’urgence

On ne s’étonnera donc pas de la saturation des services de santé mentale et des structures thérapeutiques ouvertes ou communautaires. Ils sont confrontés à de nombreuses demandes, celles-ci sont  de plus en plus complexes et transversales et peuvent concerner la santé mentale, la toxicomanie, des ruptures sociales ou familiales.

Cette saturation des services ne leur permet que peu de répondre aux situations de crise.

Propositions pour améliorer la prise en charge 

Pour faire face à cette problématique, je propose de créer des équipes mobiles de crise au départ des services de santé mentale ou mixtes (ambulatoire-hospitalier). Pour cela, j’appuie l’augmentation du cadre des services ambulatoires concernés.

Les prises en charge en milieu hospitalier, très coûteuses et parfois trop longues, doivent pouvoir plus rapidement faire place à des suivis assurés dans la ville. Je propose pour ce faire que l’on augmente l’offre résidentielle encadrée à Bruxelles pour les maisons de soins psychiatriques et les initiatives d’habitations protégées.

Afin de favoriser l’accessibilité aux soins, il s’indique également de favoriser l’ouverture de lieux d’accueil accessibles à un large public (dits à bas seuil), de type club thérapeutique.

L’offre résidentielle hospitalière doit être partiellement réorientée pour répondre à l’accueil en situation de crise.

Je souhaite aussi mettre l’accent sur les réponses spécifiques à apporter aux difficultés des jeunes, de moins de 18 et des plus âgés (+65 ans) en révisant à la hausse le remboursement des consultations psychologiques.

Enfin comme dans d’autres situations pénibles où l’entourage est lourdement sollicité, je souhaite renforcer le soutien psychologique aux proches en finançant 4 équipes sur Bruxelles afin de proposer un accompagnement spécifique aux aidants, familles et amis.