Réforme N-VA de la Protection civile : La Région bruxelloise tire la sonnette d’alarme et demande l’implantation d’une unité de protection civile en son sein !

Mercredi, 19 décembre, 2018

Réforme de la protections civile : les Bruxellois oubliés en cas de catastropheLa réforme N-VA de la Protection civile relève de l’inconscience et de l’irresponsabilité les plus totales : dès le 1er janvier 2019, de 6 unités de protection civile, nous passons à 2 unités pour l’ensemble du pays : Braaschaat et Crisnée.

En choisissant de limiter les forces de la protection civile à Braaschat, commune où l’ex-ministre de l’Intérieur N-VA Jan Jambon (par ailleurs, à l’origine de cette réforme) est bourgmestre, et à Crisnée, toutes deux frontalières aux Pays-Bas, le fédéral a privilégié des intérêts budgétaires et personnels de Monsieur Jambon, au détriment de la sécurité des habitants du pays.

Simulacre de rationalisation, cette réforme N-VA ne prend donc absolument pas en compte l’aspect le plus essentiel : la sécurité des Bruxellois et de Belges ! Par ailleurs, aucune analyse de risque n’a été réalisée, négligeant par conséquent le facteur temps, pourtant essentiel, alors que la protection civile est un acteur indispensable de l'aide à la population lors de catastrophes notamment chimiques, bactériologiques, radiologiques ou nucléaires.

Tant pour ce qui concerne l’appui aux missions et tâches de base que pour les appuis techniques spécialisés, la Région bruxelloise dépendrait désormais de l’unité de protection civile de Brasschaat, portant à MINIMUM 2h15 le délai d’acheminement et de déploiement de matériel spécialisé vers la capitale. Ce délai hypothèque gravement le déroulement des opérations de secours à la population, la rapidité étant dans ce domaine essentielle, quand on sait que la Région, de par son rôle de capitale nationale, européenne et de ville internationale se trouve particulièrement exposée et vulnérable aux risques d’incidents criminels ou d’attentats et que la venue de tels événements aurait des conséquences de (très) grande ampleur.

Pour mémoire, la protection civile est un service de secours fédéral venant en aide à la population lors de catastrophes. Ses équipes interviennent avec des moyens spécialisés pour renforcer l’action des pompiers, de la police et d’autres autorités (gouverneurs, bourgmestres, …). Jusqu’ici, 6 unités opérationnelles étaient réparties sur le territoire belge à Crisnée, Ghlin, Libramont, Brasschaat, Liedekerke et enfin à Jabbeke.

Depuis plus d’un an, mandatés par le Gouvernement bruxellois, le ministre-président Rudi Vervoort et le secrétaire d’Etat Cécile Jodogne défendent la sécurité des Bruxellois afin que cette réforme trouve une issue équilibrée et constructive. Face à un manque manifeste de coopération du fédéral, avançant des fausses pistes de solutions, le Gouvernement bruxellois tire la sonnette d’alarme en déposant une motion en conflit d’intérêts contre cette réforme N-VA. Par la voie de cette motion, le Gouvernement bruxellois demande au Fédéral l’implantation d’une unité de protection civile à Bruxelles.

Puisque le remaniement du Gouvernement fédéral fait de Pieter de Crem (CD&V) le nouveau ministre de l’Intérieur, Cécile Jodogne souhaite que les négociations aboutissent enfin: «J’espère pouvoir attendre de sa part une attitude responsable et qu’il apporte enfin une réponse adéquate pour garantir la sécurité des habitants et usagers de la Région bruxelloise. »

Affaire à suivre...