Editos

10/12/2018

Illustration Paix - Déclaration Universelle Droits de l'HommeIl y a septante ans, la toute jeune Organisation mondiale des Nations Unies (ONU) engageait le monde de l’après-guerre dans un défi universel, celui de la paix comme condition nécessaire au respect de la dignité et de la liberté de chacun.

Aujourd’hui la Déclaration universelle des Droits de l’Homme est plus que jamais fondatrice d’une vision d’avenir progressiste et universelle, respectueuse de la diversité des pensées religieuses et philosophiques.

Liberté, égalité, dignité, droit à la vie et à la sûreté sont les droits fondamentaux. La Déclaration universelle affirme aussi toute l’importance des conditions de leur réalisation : droit à la sécurité sociale, à l’égalité salariale pour un même travail ou encore à l’accès aux soins de santé (articles 22 à 27). Pas de dignité de la personne sans politiques économiques et sociales visant à plus d’égalité.

Cette cohérence entre les principes et l’indispensable volonté politique fait de ce texte un fondement univerel pour des politiques publiques responsables et fondatrices de sociétés modernes et durables.

Mettre en place à Bruxelles un plan de promotion de la santé qui vise à réduire les inégalités d’accès aux soins, proposer à nos entrepreneurs des outils pour mieux intégrer les objectifs du développement durable, réformer le service des pompiers et ambulanciers pour pérenniser ce service indispensable pour la sécurité des Bruxellois, voici quelques exemples de réalisations que je porte avec mon équipe et les dirigeants des administrations concernées.

Ces réalisations contribuent à rendre notre société encore plus respectueuse des Droits de l’Homme ici à Bruxelles pour tous ses habitants. Les valeurs que nous portons avec les entreprises exportatrices de plus en plus nombreuses à intégrer les objectifs de développement durable qualifient l'image de Bruxelles auprès les pays avec lesquels nous commerçons.

Voici quelques réflexions que je voulais partager avec vous au moment où nous évoquons cet acte universel et porteur d'espoir pour un monde plus juste.

Cécile Jodogne

29/11/2018

À Bruxelles, la présence des institutions, organisations et entreprises internationales est vitale pour notre économie et nos emplois. C'est pourquoi, comme Secrétaire d’Etat au commerce extérieur, je saisis les opportunités qu'offre le BREXIT pour attirer de nouveaux investissements dans notre Région.

Si le contexte du BREXIT est source d’incertitude pour les investisseurs et entreprises étrangères basées à Londres, pour Bruxelles, c’est le moment de convaincre ceux-ci de faire le choix de la sécurité. Installer dans la capitale de l’Europe leurs activités en direction d’un marché de plus de 500 millions de consommateurs est, pour ces entreprises, LA SOLUTION DE SECURITÉ. Je veux les en convaincre.

Au départ de la plateforme BREXIT que je pilote, je viens donc de lancer cette nouvelle campagne qui se diffuse avec succès dans les médias spécialisés du Royaume-Uni actuellement.

Cette campagne ciblée concerne 3 secteurs : le secteur financier et assurances, celui de l'audiovisuel et celui des sciences du vivant. Tous trois sont réglementés par l'UE, ils ont des centres d'activité au RU orientés vers l'UE, et dans ces trois secteurs nous avons des avantages concurrentiels à faire valoir.

Trois atouts communs pour un impact maximal. Trois atouts pour trois secteurs cibles. Pour rassembler nos moyens pour plus d’efficacité. Parce que je veux le meilleur Bruxelles et les Bruxellois.es ! D'autres actions ont été menées depuis 2016, découvrez-ici mon plan d'action pour Bruxelles dans le contexte du Brexit.

Cécile JODOGNE,
secrétaire d’Etat au Commerce extérieur

La campagne Brexit de Cécile Jodogne pour attirer les investisseurs étrangers est lancée

 

 

30/10/2018

Notre système de santé est l’un des plus performants au monde, mais il est confronté au vieillissement de la population et au développement des maladies chroniques. D’autres défis sont à relever : la progression constante du coût des soins, la pénurie d’offre dans certaines parties du pays et les inégalités entre les citoyens face à leur santé. En Belgique, théoriquement, les soins sont les mêmes pour tous. Or, un ouvrier a une espérance de vie de 7 ans inférieure à celle d’un cadre. Le travail, le logement, l’environnement, l’alimentation, le stress, la consommation d’alcool et de tabac, la sédentarité, le niveau d’information, …autant de facteurs qui expliquent ces disparités.

L’existence d’inégalités sociales de santé est une réalité. Elle doit constituer une préoccupation majeure des responsables politiques. La Commission européenne attire d’ailleurs l’attention des Etats-membres sur l’augmentation de ces inégalités et sur la nécessité de « trouver des moyens novateurs pour toucher efficacement les groupes défavorisés ».

Les causes de cette précarité se situent bien en amont de la demande d’accompagnement. Le concept de « santé dans toutes les politiques » mis en avant par l’OMS prend ici tout son sens et fait son chemin parmi les décideurs. Il est inscrit dans le Plan de promotion de la santé 2018-2022 du Gouvernement francophone bruxellois, dans le Plan santé de la Cocom et dans les protocoles liant les Ministres au sein de la Conférence interministérielle de la santé publique. Il implique une concertation large, bien au-delà de la seule compétence « santé ».

Les spécificités de Bruxelles sont souvent soulignées : son caractère exclusivement urbain, sa diversité culturelle, sa population plus jeune en comparaison des deux autres régions, la précarité dans certains quartiers, sa complexité institutionnelle… Mais aussi un tissu associatif très riche. Tout cela en fait un véritable laboratoire.

Les acteurs de terrain le rappellent régulièrement : ils sont confrontés à des populations de plus en plus précaires, plongées dans des situations de plus en plus difficiles, formulant des demandes de plus en plus complexes. Loin du fatalisme, ces acteurs réagissent. Ils mettent leurs constats en commun, les relayent auprès des décideurs et développent des « bonnes pratiques ». Mon rôle comme responsable politique est de les écouter, d’analyser et de coconstruire des pistes d’amélioration et des solutions innovantes.

Depuis cette législature, la Commission communautaire française exerce la compétence de la promotion de la santé. Avec un décret ambitieux et un plan détaillé, de nouveaux axes de travail sont proposés aux acteurs de terrain : soutien aux approches intersectorielles et à la participation des usagers, lutte renforcée contre les inégalités, préoccupation transversale pour le genre, appui aux actions utilisant les nouvelles technologies de l’information, etc.

Ces axes viennent compléter une vision de la santé basée sur l’accessibilité, la proximité, la qualité. Cette vision favorise une approche globale de la santé qui renforce notamment les capacités des individus et des collectifs à l’échelle locale.

L’usager est au centre de cette vision. Demain, nous pouvons aller encore plus loin, en décloisonnant davantage les domaines d’intervention et en encourageant les services à s’adapter en continu aux besoins changeants de la population. Cela exige de disposer d’une photographie rigoureuse des problématiques, de faire preuve de souplesse, de poser un regard critique sur ses propres actions, de faire preuve d’inventivité… Les premiers pas d’une réforme ambitieuse sont posés. Le travail doit se poursuivre dans les années à venir, en concertation avec le terrain.

La santé est un révélateur de l’état d’une société. La politique de santé doit être un moteur de changement social. Elle doit se construire avec les citoyens, dans une optique de démocratie sanitaire. C’est ma conviction, il en va de notre bien-être à toutes et tous.

Cécile Jodogne