Promouvoir l’entrepreneuriat féminin

Dimanche, 8 mars, 2015

En tant que Secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, je rencontre de nombreux acteurs du milieu des affaires bruxellois : des entrepreneurs, des starters, des indépendants, des artisans, tous désireux d’exporter leurs produits ou leur savoir-faire à l’étranger.

C’est ma mission de les y aider. De valoriser la marque « Bruxelles », de favoriser les contacts ici ou ailleurs, de leur permettre d’accéder à des aides matérielles ou financières pour développer leurs projets.

Les derniers chiffres montrent qu’il y a un grand potentiel d’exportation qui n’est pas exploité. C’est certainement le cas des services qui, bien qu’ils ne soient pas tous exportables, ne représentent que 45% des exports totaux de la région, et ce alors qu’ils comptent pour 90% de l’économie bruxelloise!
Ces services sont liés à la logistique, à la construction, à l’urbanisme, aux conseils juridiques, environnementaux et financiers, mais aussi aux soins de santé ou à la recherche. Ils constituent un savoir-faire dont Bruxelles regorge, mais qui ne s’exporte pas assez. Ils sont autant de domaines dans lesquels les femmes sont présentes en nombre.

Or les femmes semblent plus hésitantes à se lancer à l’international. Je fais ce constat moi-même lorsque j’accompagne des délégations bruxelloises à l’étranger et que les participantes ne représentent qu’une petite minorité.

Il existe une multitude de raisons pour lesquelles les femmes en particulier peuvent se sentir réticentes à développer leurs activités au-delà de nos frontières. Par exemple la question de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée ou le fait que, dans certaines parties du mondes, les femmes ne soient pas prises au sérieux pour parler affaires.

Il faut briser ce cycle. Montrer aux exportatrices potentielles que faire du commerce à l’étranger, c’est aussi une affaire de femme.

Ce 8 mars, journée mondiale des femmes, je lance un appel aux femmes entrepreneurs : si vous avez un projet mûr pour l’exportation, manifestez-vous ! Beaucoup de femmes entrepreneurs ayant fait le pas restent anonymes, mais nous disposons d’outils pour promouvoir leur travail et célébrer leur succès. Regardez par exemple Carine Gilson, une créatrice bruxelloise de haut vol, qui avait gagné le prix bruxellois à l’exportation en 2012 et dont le succès international ne se dément pas.

Les barrières qui se présentent à vous peuvent être levées grâce aux outils et aux relais mis en place par des organismes spécialisés. Que vous cherchiez des conseils en matière de financement, d’études de marché, de réseautage, de législation, ou autres, l’organisme bruxellois pour le commerce extérieur, Bruxelles Invest & Export, et ses attaché(e)s commerciaux à l’étranger, peuvent vous aider dans vos démarches.

Mettons l’entreprenariat féminin en avant, montrons qu’à Bruxelles l’internationalisation se décline autant au féminin qu’au masculin.