Première biennale "Ensemble pour la santé"

Lundi, 4 décembre, 2017

Santé communautaire à Bruxelles

Ce vendredi 1er décembre avait lieu la première biennale nationale pour la santé et le mieux-être : "Ensemble pour la santé". Ce colloque organisé par la Plate-forme d’action santé et solidarité avait pour objectif général de promouvoir les actions locales et participatives sur les déterminants sociaux de la santé visant la réduction des inégalités sociales de santé.

Cet événement constitue une étape importante d’un processus entamé depuis plusieurs mois, et même plusieurs années. Il consiste dans un processus collectif de co-construction et de réflexion qui rassemble des acteurs tant bruxellois que wallons et flamands. La plus-value de cette biennale réside bien dans la dimension nationale de cette concertation.

L'existence d'inégalités sociales de santé est malheureusement une réalité, et constitue une préoccupation majeure des acteurs de terrain. La Commission européenne attire d'ailleurs l’attention des Etats-membres, et notamment de la Belgique, sur l’augmentation de ces inégalités et sur la nécessité de « trouver des moyens novateurs pour toucher efficacement les groupes défavorisés », souligne Cécile Jodogne, Ministre de la Santé au gouvernement francophone bruxellois. 

Loin du fatalisme, les acteurs de terrain réagissent et se mettent autour de la table pour échanger des constats et des bonnes pratiques et co-construire des pistes d’amélioration et de solution. 

Soutenir les pratiques locales et participatives 

« Stimuler des approches intersectorielles » ;

« Développer la participation et l’empowerment » ;

« Agir sur les multiples déterminants de la santé » ;

« Soutenir les approches locales… ». 

Ces principes, chers aux acteurs de terrain, sont désormais intégrés, et même souvent mis en exergue, dans les déclarations politiques et les Plans stratégiques. Le Plan de promotion de la santé 2018-2022 du Gouvernement francophone bruxellois leur consacre une place de choix. Il s’agit désormais de croiser, de combiner et d’articuler des approches tantôt globales ou transversales, tantôt thématiques et spécifiques, pour contribuer à un objectif fédérateur : améliorer la santé et accomplir des pas significatifs vers le bien-être de la population

« Nous partageons tous un objectif commun : soutenir les pratiques locales et participatives qui agissent sur les déterminants de la santé », précise Madame Jodogne. Celle-ci ajoute que : « la politique que nous menons au sein du Gouvernement francophone bruxellois dans ce domaine est basée sur la proximité, et sur la prise en compte croissante des besoins des Bruxelloises et des Bruxellois, avec une attention particulière pour les inégalités sociales de santé ». 

Une des priorités est donc de soutenir les pratiques de santé communautaire car elles permettent une approche globale de la santé, qui renforce notamment les capacités des individus et des collectifs à l’échelle des quartiers, dans une optique d’empowerment. La notion d’empowerment est d’ailleurs un fil conducteur du Plan de promotion de la santé : différentes “bonnes pratiques” sont déjà développées à Bruxelles à ce sujet et continueront d'être consolidées, valorisées, et diffusées. Plusieurs services et associations soutenus par le Gouvernement francophone bruxellois développent ces approches : le Coin des Cerises, Entr'Aide des Marolles, Forest Quartier Santé, le Méridien, les Pissenlits, les Maisons Médicales,

ou encore les Jeunes Aidants Proches. Globalement, c'est environ 1 759 140 € qui ont été investis en 2017 en soutien aux pratiques de santé communautaire pour permettre aux structures œuvrant dans le domaine de mener à bien leurs actions de terrain. 

« Ensemble pour la santé », avec les responsables politiques aussi ! 

Cette invitation ne s’adresse pas uniquement aux acteurs de terrain. Les responsables politiques doivent eux aussi, dans le respect de leurs compétences respectives, construire une vision commune de la santé au 21ème siècle. C’est le cas au sein des différents Gouvernements – régionaux, communautaires et fédéral. C’est aussi le cas dans des lieux de débats et de décisions tels que la Conférence interministérielle santé publique. 

Le Plan bruxellois de promotion de la santé met l’accent sur la nécessité d’améliorer la qualité des interventions en promotion de la santé. Il s’agit notamment de soutenir le développement et le renforcement des compétences des acteurs et de favoriser le transfert des connaissances à l’intérieur du secteur mais aussi plus largement en-dehors de ce secteur. Cette première biennale doit contribuer à ces objectifs transversaux.