Tous les ans, le 4 février est la date arrêtée pour la journée internationale consacrée à la prévention, la détection et le traitement du cancer. L’occasion pour la Ministre de la Santé au Gouvernement francophone bruxellois Cécile Jodogne de remercier les personnes qui directement - ou indirectement - travaillent à la recherche et font reculer la maladie, et qui quotidiennement oeuvrent pour toujours plus de prévention.

« Je souhaite exprimer mon soutien aux patients et à leurs proches, mais aussi mettre en avant l'action des bénévoles, médecins, chercheurs et professionnels de la santé ».

La Ministre de la Santé souligne le rôle prépondérant des médecins généralistes dans les campagnes de médecine préventive et plus particulièrement dans le domaine de la prévention de certains cancers, comme le cancer du sein ou le cancer colorectal.

Cancer du sein : davantage conscientiser au rôle crucial du dépistage

Le traitement des cancers fait des progrès quasiment chaque jour. Cependant, une femme sur huit est touchée par le cancer du sein alors qu’une sur trois seulement se fait dépister. Voilà pourquoi une prise de conscience supplémentaire se doit d’être envisagée : le dépistage précoce permet d’éviter, dans un grand nombre de cas, le développement de la maladie.

A Bruxelles, l’ASBL Brumammo organise un dépistage gratuit pour les femmes de 50 à 69 ans, basé sur les recommandations européennes. Concrètement, les femmes de cette tranche d’âge reçoivent tous les deux ans un courrier personnalisé leur expliquant l’intérêt du dépistage et les démarches à suivre pour passer un examen radiographique des seins (ou mammographie).

Malgré l’accessibilité du dépistage, le taux de réponse est de 53%, ce qui reste insuffisant en comparaison de la moyenne européenne (70%).

« En ce jour particulier de lutte mondiale contre le cancer, j’insiste sur l’importance que j’accorde au dépistage », rappelle Cécile Jodogne.

Les femmes doivent être encouragées à parler du dépistage avec leur médecin traitant et ceci de manière globale, en abordant également celui d'autres cancers, tels que le cancer de l'intestin et le cancer du col de l'utérus.

La Ministre de la Santé Cécile Jodogne rappelle qu’à Bruxelles, le Gouvernement francophone bruxellois participe financièrement à hauteur de 100 000 € par an au programme de dépistage organisé par Brumammo. 

Dépistage du cancer colorectal : enveloppe budgétaire renouvelée

Quand il est détecté à un stade précoce, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10. C'est dire l'utilité des tests de détection. L’ iFOBT, pour immunological Faecal Occult Bloot Test, s'est révélé plus performant, plus fiable et plus simple à mettre en œuvre que le test utilisé depuis 2009. Deux fois plus efficace pour la détection des cancers et trois fois plus performant pour le dépistage des lésions cancéreuses, ces résultats ont été confirmés par des études internationales. Un exemple parmi d'autres de l'amélioration des outils disponibles et des efforts déployés afin de réduire les risques de développement du cancer.

Pour les personnes âgées entre 50 et 74 ans et n’ayant pas d’antécédents pour cette maladie, le test du cancer colorectal est gratuit, hormis le prix de la consultation préalable auprès du médecin généraliste. Par la suite, une invitation est envoyée tous les deux ans pour le renouvellement du test.

230.000 euros sont consacrés annuellement au programme organisé de dépistage du cancer colorectal.

Si les programmes de dépistage permettent de traiter les cancers à un stade précoce, Cécile Jodogne rappelle qu’un travail de prévention en amont est plus que jamais indispensable : « On sait qu’une alimentation saine et équilibrée, une activité physique régulière, une vie sans tabac et une consommation d’alcool modérée sont des éléments qui préviennent l’apparition de nombreux cancers. C’est pourquoi j’ai inscrit ces priorités dans le Plan de promotion de la santé 2018-2022 du Gouvernement francophone bruxellois ».