Exportons au féminin

Mardi, 21 novembre, 2017

Exporter au fémininCe mardi 21 au matin s’est tenu le séminaire « Exporter au féminin », organisé sous l’impulsion de Brussels Invest & Export et Women in Business. Celui-ci avait pour objectif de préciser les derniers engagements gouvernementaux et d’appuyer les actions en cours.

À l’heure où s’opère la mise en œuvre d’une importante réforme des structures de soutien aux entreprises bruxelloises – avec la remise à plat des aides à l’expansion économique et avec l’adoption d’un véritable plan PME – il est crucial d’avoir une connaissance fine des tenants et aboutissants du domaine de l’entrepreneuriat féminin (en ce compris à l’export). Le but du gouvernement bruxellois est d’apporter des réponses adéquates aux problèmes auxquels sont confrontées les femmes entrepreneures.

En Belgique l’égalité salariale est toute proche, mais il n’en va pas de même pour les revenus de l’entrepreneuriat

Lancer son affaire quand on est une femme n’est pas chose aisée : seule une startup sur dix en Belgique est créée par une femme. On remarque aussi que le revenu d’une femme entrepreneure ou indépendante est inférieur de près de 20% à celui d’un entrepreneur masculin. Précisons dans la foulée que seul un entrepreneur sur quatre est une femme et enfin, tant les hommes que les femmes semblent aspirer à un plus grand équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Ce séminaire a été envisagé pour valoriser les entreprises bruxelloises, leurs produits et services, favoriser les contacts ici et ailleurs, et soutenir le développement de leurs projets à l’international.

Fédérer les moyens

Pour les accompagner, les moyens alloués à la plateforme régionale de l’entrepreneuriat féminin Women in Business ont été renforcés pour qu’elle assure les différentes missions allant de l’info à de l’accompagnement, en passant par l’organisation d’événements.

En outre, cette initiative fédère différentes associations autour d’objectifs communs en favorisant les synergies et collaborations. C’est un outil pour les femmes concernées et en même temps, un support pour sensibiliser aussi les hommes, entrepreneurs, décideurs et politiques. L’objectif du gouvernement est de continuer à développer cette plateforme, en prospectant et en intégrant d’autres associations et en travaillant à une meilleure visibilité de celles-ci.

S’inspirer des réalisations à l’étranger comme à Bruxelles

Par ailleurs, Brussels Invest & Export continue à développer ses activités pour permettre un véritable envol de l’entrepreneuriat féminin. Les femmes ont besoin de s’inspirer d’actions concrètes. « Lors de chaque mission économique, mon administration se charge d’organiser des séminaires relatifs à l’entrepreneuriat féminin ou de favoriser les rencontres avec des associations locales actives dans ce domaine, notamment dans des pays où le commerce est traditionnellement une affaire d’hommes. » précise Cécile Jodogne.

Les choses bougent et les projets sont variés. Cela peut aller de la promotion et la participation aux initiatives de plateformes telles que European Women on Boards (EWoB), International Women Entrepreneurial Challenge (IWEB), WIB, etc., à la réalisation de fiches par pays avec des recommandations spécifiques pour les femmes. Notons également une attention plus accrue à la dimension du genre dans la préparation des modules de formation pour futurs exportateurs et exportatrices.

Les talents n’ont pas de genre

Autant que leurs confrères, les femmes ont toutes les compétences requises pour faire des affaires.

Le marché mondial est avant tout à la recherche de talents, qu’ils soient masculins ou féminins, pour créer des partenariats, développer des marchés, répondre aux attentes et innover. Or le talent n’est pas lié au genre. La confiance en soi est fondamentale pour arriver à mener un projet à bien. Les femmes doutent trop souvent de leurs capacités ou pensent ne pas être suffisamment préparées ou formées et ce alors que la réussite d’une entreprise dépend tout autant du travail que de la persévérance et d’avoir foi en soi-même.

Les filles doivent être encouragées le plus tôt possible à relever des défis. C’est ainsi que la proportion de femmes entrepreneures osant se lancer à l’international augmentera.

Les barrières peuvent être levées grâce aux différents outils et aux relais mis en place par des organismes spécialisés.