La construction comme moteur de l'économie chinoise

Vendredi, 18 novembre, 2016

 

Visite CHTF green buildingAlors que la mission économique menée par Cécile Jodogne en Chine touche à sa fin, un constat très clair ressort des villes visitées: l'urbanisation connaît un développement galopant et le besoin en logements est gigantesque. Le paysage chinois est ponctué de tours innombrables, seules constructions capables d'accueillir les millions d'habitants des mégapoles chinoises.

Dans ce contexte, il n'est pas étonnant d'apprendre que la construction représente un quart de l'économie chinoise! Ce secteur est également une source de revenus considérables pour les autorités locales.

La vitesse avec laquelle se construisent de nouvelles villes et de nouvelles tours de logements est à peine imaginable pour un Européen. La ville de Shenzhen, où la délégation a visité le Green building Exhibition consacré à la construction durable, ne comptait que 30.000 habitants en 1979. Près de 40 ans plus tard, on estime sa population à 15 millions!

Et cette croissance urbaine exponentielle concerne tout le pays. A un rythme pareil, les standards de construction ne peuvent pas égaler ceux que l'on retrouve en Belgique. L'idée de restauration est quasi inexistante et la recherche d'efficacité énergétique ne fait pas partie des critères premiers. Les règles urbanistiques sont aussi moins strictes et les besoins et envies des locataires très différents.

Malgré tout, l'idée d'une construction durable commence à émerger et le gouvernement, tout comme les promoteurs immobiliers, se tournent peu à peu vers cette voie.

Vanke, par exemple, le plus grand promoteur immobilier du pays, construit 14 millions de mètres carrés de "bâtiments verts" (dont 994.000 mètres carrés trois étoiles, le niveau maximal en termes de durabilité) pour 20,67 millions de mètres carrés au total.

Cette énorme entreprise, dont la délégation a visité jeudi le centre de recherche situé entre Guangzhou et Shenzhen, construit à elle seule 10 fois plus d'unités de logement que toute la Belgique en un an!

Il existe donc clairement des opportunités pour les professionnels bruxellois de la construction. Ils disposent en effet d'un savoir-faire et d'une expérience qui n'existe pas en Chine.

Mais ce marché reste difficile et ceux qui choisissent de s'y lancer doivent être bien préparés. Les conseils les plus entendus pendant la mission sont ceux-ci: établir un bureau en Chine, trouver un partenaire local, penser à long terme et s'armer de patience et de détermination. Heureusement, les entrepreneurs qui souhaiteraient sauter le pas peuvent compter les bureaux de représentation belges de Pékin, Shanghai, Guangzhou et Hong Kong pour les accompagner dans leurs projets.