Brexit : renforcer les relations économiques entre Singapour et Bruxelles

Mardi, 24 avril, 2018

Renforcer les échanges commerciaux Singapour BruxellesDans le cadre de la mission écnomique à Singapour et en Chine, un petit-déjeuner a été organisé ce mardi 24 avril par le Groupe de Travail Belgique-Luxembourg à Singapour et l'attaché économique et commercial de Brussels d'Invest & Export (hub.brussels) basé à Singapour. L'objectif de ce séminaire : mettre en lumumière les atouts de Bruxelles dans le cadre des stratégies post-Brexit des acteurs internationaux. 

L'objectif de Cécile Jodogne à Singapour est de renforcer des relations économiques bilatérales entre les deux pays. "Nous travaillons sur base d'une réalité déjà bien tangible. L'an passé, Singapour représentait le 35ème client de la Belgique et son 13ème fournisseur", a souligné Cécile Jodogne. 

Les négociations d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et Singapour arrivent à leurs stades de ratification et constitueront un cadre et une impulsion essentiels. La secrétaire d'Etat se réjouit de cette étape décisive, même si bien entendu elle déplore le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne. Les négociations sont entrées dans leur deuxième phase, et dans moins d'un an, les termes de la séparation seront connus.

Brexit : des opportunités pour Bruxelles

"Puisque je considère que le verre est toujours à moitié plein, j'aimerais envisager le Brexit comme une opportunité, surtout pour la région bruxelloise! Bruxelles est la capitale la plus proche de Londres en Europe continentale, à seulement 2 heures de train l'une de l'autre. L'axe de travail est donc de convaincre les grandes entreprises internationnales ayant actuellement un siège à Londres de relocaliser certains de leurs bureaux à Bruxelles", a-t-elle rappelé. 

La capitale belge a en effet de nombreuses cordes à son arc : des institutions et organisations internationales ; la Belgique se classe au troisième rang des pays les plus mondialisés au monde puisque 35% de la population bruxelloise n'a pas la nationalité belge ; la Belgique enregistre la plus forte densité de diplômés de l'enseignement supérieur en Europe, séduisant de nombreuses entreprises internationales ; de plus Bruxelles est attractive grâce à un secteur immobilier très compétitif au regard des autres capitales européennes.

Cela fait de notre pays la 5ème destination d'investissement direct étranger la plus populaire d'Europe selon le cabinet d'audit mondial EY (Ernst & Young). Selon le rapport sur l'attractivité de KPMG en mars 2017 "post-Brexit", Bruxelles se démarque nettement.

Des avancées technologiques qui positionnent Bruxelles en hub européen pour ce secteur

"Bruxelles se profile comme un centre d'excellence pour plusieurs activités financières clés. Nous y avons une expertise reconnue dans les activités de back-office, telles que la compensation ou la gestion de transfert d'argent, avec la présence de nombreuses entreprises actives dans ce secteur". 

Un autre point de force est à relever : Bruxelles est un vivier pour les entreprises technologiques de la Fintech au cœur d'un écosystème numérique belge classé dix-huitième au monde.

«Notre écosystème est très dynamique et est soutenu par la présence d'un régulateur financier robuste et pragmatique. Nous attendons de plus en plus d'acteurs financiers à Bruxelles plutôt qu'à Londres, notamment en raison de la perte future du passeport financier européen, indispensable à certaines activités, comme par exemple l'émission d'actions ou d'obligations en euros.» à conclut Cécile Jodogne.